"Car rien ne se crée (…) il n'y a que des changements." Lavoisier 1789

"Non, l'OPEP n'est pas morte" Les Echos 24/06/2015 Anne Feitz

"Non, l'OPEP n'est pas morte" Les Echos 24/06/2015 Anne Feitz

01-07-2015

« Elle a préféré laisser jouer l'offre et la demande, et devenir spectatrice de la formation des prix », note Denis Florin, associé chez Lavoisier Conseil.

 

Malgré la chute des prix du brut, l'Opep a choisi de laisser jouer l'offre et la demande. Certains y voient un aveu d'impuissance. Mais ses douze membres ont encore bel et bien les moyens de peser sur les marchés pétroliers.

Par Anne Feitz Journaliste au service Industrie

Il n'y a pas si longtemps, elle faisait la pluie et le beau temps sur le marché du pétrole. Ses réunions étaient surveillées comme le lait sur le feu. L'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) jouissait d'un pouvoir redouté sur le prix du baril. Depuis la chute des cours du brut, qui ont perdu près de 50 % en un an, ce rôle central semble remis en question. Lors de ses deux dernières réunions semestrielles, les 27 novembre et 5 juin derniers, l'Organisation a décidé de ne pas réduire son plafond de production, ce qui aurait pourtant soutenu les prix. « Elle a préféré laisser jouer l'offre et la demande, et devenir spectatrice de la formation des prix », note Denis Florin, associé chez Lavoisier Conseil.

Aussitôt, les questions ont fusé. En renonçant à son pouvoir sur les prix, l'Opep n'avoue-t-elle pas implicitement son impuissance ? Au fond, l'Organisation, créée dans les années 1960 pour défendre les pays producteurs de brut, sert-elle encore à quelque chose ?


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